Samedi 28 Juillet 2012: Kawa Ijen, son Blue Fire et ses porteurs de souffre


Après finalement une nuit pas si fraîche et au final franchement bonne malgré quelle fût courte, on décolle de l'hôtel vers 1h pour nous rendre au départ de la randonnée où comme d'habitude on paye notre droit d'entrée. On commence à marcher vers 1h30 et on arrive finalement au sommet vers 3h30.
On profite d'un super ciel étoilé et comme il fait encore noir on peu observer depuis les abords du cratère le fameux Blue Fire (Feu Bleu). Le guide d'un autre groupe nous conseille de rester en haut mais on est tous d'accord pour descendre plus bas afin d'observer ce phénomène hors du commun de plus près. On protège tous nos bouches et nez avec ce qu'on peut. Pour ma part ce sera avec mon tee-shirt épais que je noue autour de mon coup. C'est parti pour la descente vers le cratère aux abords du fameux lac que l'on ne distingue pas encore dans l'obscurité.


Après plusieurs centaines de mètres de descente, on se trouve enfin tout proche du Blue Fire. En gros ce feu est provoqué par le passage du souffre de l'état gazeux à l'état liquide puis solide. Pour tout vous avouer c'est hyper impressionnant notamment les petites coulées de lave bleu métallique. 





Malgré la fumée épaisse irritante on s'approche encore un peu avec l'américain car on veut nos belles photos (c'est fou tout ce que l'on peut faire pour avoir la photo parfaite), jusqu'au abords de la soufrière proprement dite. La lumière commence à apparaître, on commence à deviner le lac (petite précision, on se trouve à quelques mètres du lac le + acide du monde ayant un pH de 0,2 ce qui parlera aux chimistes et qui savent donc qu'il ne vaut mieux pas tomber dedans au risque de mourir brûlé et mangé par l'acide en quelques minutes) ainsi que les blocs de souffre jaune-orangés. 
Les mineurs récupèrent des gros blocs de souffre à coup de barramine puis mettent les blocs dans deux paniers joints par un morceaux de bambou, qu'ils portent ensuite sur leurs épaules jusqu'au sommet du cratère, puis jusqu'à la station de pesage et enfin sur plusieurs kilomètres en contrebas jusqu'à l'usine de transformation qui se trouve au village (et certains font ça en claquettes moi je dis respect) et le tout 2 fois par jour avec à chaque fois entre 70 et 100kgs. J'ai d'ailleurs essayé d'en porter un et j'ai même pas réussi à le soulever d'1cm c'est pour dire.




On remonte petit à petit vers le sommet du cratère comme la plupart des porteurs de souffre qui entament leur 1ère remontée de la journée et une fois en haut le paysage a bien changé car le soleil qui commence à monter petit à petit dans le ciel donne la couleur verte émeraude tant attendue au lac. On profite de ce superbe panorama de longues minutes avant de redescendre enfin vers le village où notre minibus nous attend pour repartir.









La route est pourrie et j'ai des restes de mon intoxication alimentaire qui ont réapparus sur la volcan donc je peux vous dire que le trajet jusqu'à Banyuwangi ne fût pas de tout repos pour mon estomac fragile. Tout le groupe descend à Banyuwangi dans le but de prendre le ferry pour se rendre à Bali alors que Sabine, Steph et moi continuons notre route vers le nord pour nous rendre au Baliuran National Park. Le problème c'est que le minibus n'a pas vraiment aimé la route pourrie tout comme mon estomac et du coup le chauffeur noue fait le coup de la panne. Heureusement comme toujours il trouve une solution et un de ses collègue arrive pour nous amener à bon port. 

Après 30minutes de route il nous dépose devant un hôtel complet, mais heureusement on trouve une petite guesthouse que l'on négocie et après avoir investi les lieux on se rend compte que ce putain de chauffeur qui comprenait rien à ce qu'on disait nous a conduit 10kilomètres plus loin que l'endroit que l'on avait demandé. Enfin, ce n'est pas bien grave, on est tous les 3 crevés donc c'est sieste et lecture toute l'après-midi.

Le soir venu on sort manger où l'on rencontre un local avec qui on passe une excellente soirée guitare jusqu'au moment où il pourrie les 2 heures précédentes en nous demandant de l'argent en prétextant que sa mère est à l'hôpital. Dégoutés de sa réaction on se rentre dormir.

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