Lundi 25 Avril 2011: Au revoir l'île du sud et rebonjour l'île du nord

Comme prévu par les prévision la météo n'est pas très clémente aujourd'hui. Il ne fait pas aussi froid que la semaine dernière mais il pleut et il y a un peu de vent. On décide donc de prendre la route direct et essayer de trouver un endroit à l'abri pour prendre notre petit-déjeuner. Au bout de 20kms vers le nord nous atteignons la Ohau Stream où on m'avait conseillé de m'arrêter. Il s'agit en fait d'une cascade et donc de son ruisseau qui se jète directement dans l'océan, qui en hiver est remplie de bébés otaries qui jouent dans la piscine à la base de la cascade. Il y a un monde fou mais pour une fois le peuple ne nous empêche pas d'apprécier cet endroit magique. Je vous assure s'il n'avait pas plu j'aurai pu faire des photos excellentes mais ce n'est pas le cas désolé et je serai d'ailleurs rester des heures à observer ces petits si attendrissants.
De retour au 4*4 on décide de manger un paquet de gâteaux et boire du jus à l'abri sans attendre de trouver un abri extérieur car la faim devenait un peu trop grande.

Reprise de la route direction Blenheim où tout les magasins sont fermés (y compris les cyber cafés) du coup on mange dehors (heureusement pour nous il s'est enfin arrêté de pleuvoir) avant de se diriger à McDo pour se connecter. Malheureusement pour moi le réseau ne fonctionne pas du coup lecture dans Big Daddy en attendant que Philippe ait fini sa session.
N'ayant plus rien à faire ici, nous prenons la route de Picton où nous prenons notre ferry ce soir à 23h25.

Ayant du temps devant nous, on part faire notre lessive et étant donné qu'il s'est remis à pleuvoir et qu'en plus il fait de nouveau bien froid, nous décidons d'aller manger dans un pub Irlandais. Le pub est plein et un groupe local absolument excellent (musique + danses celtiques) amuse la galerie pendant plusieurs heures. Notre steak sandwich est aussi excellent que l'ambiance du coup notre dernière soirée dans l'île du sud restera un très bon souvenir.

10h, même si on aurait bien aimé rester un peu plus au pub, il est l'heure d'aller embarquer. Au guichet, on nous annonce 30 minutes de retard. SHIT!!!! Du coup, on se mate 4 épisodes de "How I Met Your Mother" avant d'embarquer enfin. On cherche un spot avec des prises afin de recharger nos batteries, travaillons un peu sur nos PC avant d'essayer de s'endormir. Même pas 1h après m'être endormi, nous arrivons déjà sur Wellington sous le même temps c'est à dire pluie, froid et vent bien sûr.

Voulant dormir demain matin sachant qu'il est 3h du mat, on préfère rouler 20 minutes jusqu'à une baie à l'extérieur de la ville pour être plus tranquille. On trouve notre bonheur à Shelly Bay.

Dimanche 24 Avril 2011: Kaikoura

Après un magnifique lever de soleil (certainement mon plus beau en NZ),



c'est direction Kaikoura qui en Maori veut dire Kai=nourriture et Koura=Langouste. Je pense que je n'ai donc pas vraiment besoin de préciser mais je le fais quand même en vous disant que les eaux sont riches en Langoustes et Homards. Mais Kaikoura est aussi et surtout connue pour ses baleines (5espèces différentes: baleines à bosses, baleines du Pacifique, Pilot Whales, cachalots et orques vivent de manière permanente ou sont de passage lors de leurs migrations annuelles), ses dauphins (Dusky dolphins, Hector's dolphins et Bottlenose dolphins), ses colonies d'otaries, ses albatros et ses nombreuses autres espèces animales. 
Leur présence s'explique par le fait que Kaikoura se trouve au dessus du point de rencontre de 2 plaques tectoniques ayant provoquées la formation des chaînes de montagnes = Kaikoura Ranges se jetant directement dans l'Océan mais aussi de failles sous marines de plusieurs milliers de mètres de profondeur alimentées à  la fois par des courants d'eaux chaudes et froides offrant donc de la nourriture facile et à profusion aux espèces marines. C'est d'ailleurs l'une des seules explications au fait que les cachalots (normalement présents de manière permanente au niveau des pôles) restent dans ces eaux.

Avant d'atteindre Kaikoura on fait un détour par South Bay qui nous avait été conseillé par 2 allemands que l'on avait rencontré sur l'île du nord. Ils nous avaient surtout conseillé un trip de pêche en mer pendant lequel il avait attrapé pas mal de poissons et avaient eu la chance de voir énormément de dauphins. On part donc à la recherche du bateau jaune de Ian qui ne fait aucune pub et ne fonctionne qu'au bouche à oreille. Nous le trouvons garé devant chez lui. Je rentre et demande si malgré le monde sur Kaikoura (et oui c'est toujours Pâques) il y a 2 places disponibles en fin de matinée ou début d'après-midi et me dit que c'est OK pour un départ dans 45minutes. Je vais vérifier avec Philippe qui ne veut pas dépenser 95$ pour 3h de pêche. Tant pis moi j'y vais.
Philippe part donc vaquer à ses occupations (office du tourisme + lecture au soleil) pendant que moi je me fait offrir un coca et de la viande de chevreuil au Barbecue ce qui est une 1ère pour moi. Un pur régal. On discute pas mal avec Ian et sa femme de NZ, d'Australie et de France où ils sont venus notamment la traversée des Pyrénées en passant par Andorre. Quand on dit que le monde est petit il est vraiment petit.
11h, j'embarque sur la bateau en compagnie de 6 autres apprenti pêcheurs (3 Kiwis et 3 Philippéens installés à Christchurch). On se dirige vers le large où Ian compte nous faire pêcher à 145mtres de profondeur. En chemin on s'arrête remonter 2 nasser à Langoustes, pleines mais la plupart seront rejetées (soit trop petite, soit des femelles pleines d'oeufs).


Au final Ian n'en gardera que 7 soit 1 pour chacun. La journée commence donc bien. Une fois au niveau des 145mètres de profondeur, Ian nous prépare le matériel et nous donnent donc nos cannes qui ont des moulinets électriques reliées à des batteries de voitures. 


Au début je me dis que c'est pourri, mais au final je me dis que remonter 2 poissons (oui on a un bas de ligne avec 2 hameçons) sur plus de 100mètres de profondeur cela doit être cool au début mais lassant à la fin.
Sur les 2heures de pêche, nous attrapons en tout une 30aine de perches rouges de mer (dont 7 pour moi) et 1 Blue Cod 
attrapé par MOI!!!! 



Et oui j'en suis pas peu fier car il s'agit d'un des poissons très appréciés des locaux et apparemment pas si fréquent à de telles profondeurs.
Au moment où Ian commence à trier les poissons et faire les filets, 


de nombreux oiseaux (surtout des mouettes d'ailleurs) dont 3 Albatros se ruent autour du navire. Je savais déjà que l'Albatros était immense mais je ne pensais pas que c'était aussi impressionnant. Certains spécimens atteignent les 3mètres d'envergure et les 9kgs. Ils sont d'ailleurs tellement lourds que pour décoller ils courent à la surface de l'eau et un fois dans les airs ils profitent un maximum des courants d'air chaud pour planer sans le moindre battement d'aile.



Et dire que certains touristes payent des excursions à 110$ pour 45minutes en mer pour les observer, j'ai payé 15$ de moins pour non seulement les voir certainement aussi bien qu'ex et pour en plus repartir avec une langouste et presque 1kgs de filets de poissons on ne peut plus frais.

14h, Philippe m'attend pour aller manger ce que nous allons faire au bord de l'eau. Au menu de ce midi, riz accompagné donc de Langouste fraîche. 


Un pur bonheur surtout quand il fait beau et chaud au point où l'on supporte que le T-Shirt.
15h, on se décide à faire la Kaikoura Peninsula Walkway qui est une petite balade de 2h en bord de mer avec aux passages de nombreuses colonies d'otaries. La balade vaut vraiment le coup surtout que nous avons choisi de faire l'aller par le chemin prévu (en passant par les collines offrant donc un point de vue en hauteur) et le retour par le bord de l'eau profitant du fait que ce soit marée basse.





18h30, ne savant pas trop quoi faire et n'ayant pas encore faim vu que l'on a fini de manger il y a tout juste 3h, on se décide à se payer 1h d'internet dans le seul cyber café de la ville qui est par chance ouvert. On pars ensuite à la recherche du spot pour la nuit et comme la veille on a les roues dans l'eau. Au menu de ce soir le poisson de ce matin. Je prépare au départ que la moitié (soit quand même 4filets chacun) mais nous avons encore faim et n'ayant pas de frigo nous préférons le cuire maintenant et donc ce sera au final 8filets chacun. Je peux vous dire que j'ai le ventre plus que plein et que ça change de nos pâtes, noodles ou riz habituels.

Samedi 23 Avril 2011: Banks Peninsula (Akaroa) + Christchurch

Petite grasse matinée ce matin avec un réveil vers 9h30. En même temps nous ne ratons pas grand chose car il fait un temps pourri. On se dirige directement vers la douche que nous n'avions finalement même pas pris le temps de prendre hier soir. Bon Dieu que ça fait du bien une bonne douche chaude même si ça coûte 2$ pour seulement 4minutes. Une fois propres, petit-déjeuner copieux puis c'est l'heure de dire aurevoir à Clémence et Julien qui eux pas pressés par le temps préfèrent se prendre une petite journée à glandouiller.

Pour nous c'est donc direction Akaroa (en passant par la plupart des baies de la Péninsule notamment LeBons Bay), 






l'attraction principale de la Banks Peninsula, et surtout le passage obligatoire pour tout bon français car il s'agit de la seule ville de NZ ayant toujours des traces de la présence française avant que ces foutus anglais viennent mettre leur nez dans nos affaires. Pour que vous puissiez comprendre tout ceci, je vais vous faire un petit cours d'histoire sur la ville d'Akaroa. Vous êtes prêts??
C'est parti. 
La Banks Peninsula (où se trouve donc Akaroa) avait été découverte en 1770 par James Cook (qui pour résumer a découvert la plupart des îles du Pacifique et notamment la NZ et l'Australie) mais il croyait qu'il s'agissait d'une île non rattachée à la NZ. 68 ans plus tard en 1838 donc le chasseur de baleine Jean Langlois (originaire de Normandie) négocie le rachat de la Banks Peninsula (pour quedalle bien sûr) auprès de la tribu Maori propriétaire des lieux. Jean Langlois retourne en France et arrive à convaincre 63 autres normands à émigrer. Ils arrivent sur Akaroa le 18 Août 1840, 8 jours trop tard. Et oui pendant ce temps, les anglais qui ont entendu parler de cette tentative de la part des français ont eux été 8 jours plus rapide et ont donc planté le drapeau à la rose sur le sol d'Akaroa le 10 Août 1840. En gros, si les français étaient arrivés quelques semaines plus tôt, toute l'île du sud de la Nouvelle-Zélande aurait été française et non anglaise et l'histoire des Maoris aurait peut être été différente.



Voilà le petit cours d'histoire est terminé je reviens donc à mes aventures personnelles. A peine arrivés au abords de la ville il y a un monde fou. Pourquoi? Parce que la France plaît aux Kiwis oui c'est sûr mais surtout parce que c'est le week-end de Pâques. Nous traversons la ville pour essayer de trouver une place de parking et trouvons notre bonheur au bout du front de mer. Balade donc au bord de l'eau à regarder les menus et pour l'instant on ne se rend pas vraiment compte du passé français. On s'en enfin compte quand on voit le drapeau français flotté à plusieurs endroits et surtout en voyant que quelques noms de rues sont aussi en français. 



Le point d'orgue et quand on rencontre un descendant des premiers immigrants habillé en crieur de l'époque (l'équivalent de nos journaux actuels) et le tout dans une tunique Bleu Blanc Rouge sans oublier le drapeau. Je me dirige vers lui et lui demande si je peux prendre une photo et me dit oui seulement si je suis français. Ca tombe bien je le suis mais la discussion se fait en anglais car après plusieurs générations ils ont apparemment appris la langue de Shakespeare au dépends de la langue de Molière.


On continue notre tour du village et essayons de trouver une boulangerie française pour s'acheter un bon sandwich baguette mais après 30 bonnes minutes de recherches infructueuses, nous avons vraiment trop faim et choisissons le Fish & Chips en terrasse et au soleil qui fait son apparition.

Le ventre plein on prend la route du nord et faisons un passage obligé par Christchurch. 2 mois (quasi jour pour jour) après le terrible tremblement de terre du 22 Février ayant frappé la ville, elle est toujours sous protection militaire et tout le centre ville est totalement bloqué. On a vraiment l'impression de se retrouver dans une ville fantôme (qui pourtant est la 2ème plus grande ville après Auckland) et les bâtiments encore effondrés augmentent cette impression de ville morte et de désolation totale. 


On fini notre tour à pied en 30minutes et pour couronner le tout, au moment du coucher du soleil, les nuages prennent la couleur du sang comme pour nous rappeler le destin tragique de cette ville qui avait pourtant l'air si belle. Une des seules villes de NZ avec de beaux bâtiments anciens et une histoire contrairement à la plupart des autres villes.


Passage pour faire les courses et le plein et nous reprenons la route de nuit pour aller dormir à 20 kilomètres au nord et plus précisément à Amberley Beach. Nous trouvons l'endroit parfait hyper rapidement, le tout en bord de mer, quasiment les roues sur la plage. Nous allons donc passer la nuit bercés par les vagues.

Vendredi 22 Avril 2011: De Lake Tekapo à Banks Peninsula

Comme prévu, au moment du lever du soleil je fais l'effort de me lever pour aller prendre quelques photos. Pour prendre la photo que je veux (les nuages roses au dessus des sommets enneigés) il faut que je fasse plus de 500 ou 600mètres. Le problème, je sors à peine de la voiture que les nuages commencent déjà à changer de couleur, du coup je me tape un sprint pour arriver dans les temps. Malgré le froid saisissant je suis trempe de sueur car j'avais prévus les 5 épaisseurs pour passer du temps à photographier sans trop me les geler mais je n'avais pas prévu de courir aussi vite. Enfin ce n'est pas bien grave car j'ai à peu près la photo que je voulais.



Quelques instants plus tard, je vois Philippe et Lele arriver à leurs tours mais il est trop tard ou presque. Julien qui n'avait pas du mettre le réveil s'est levé un peu plus tard et voyant qu'il était trop tard pour prendre cette photo, il est parti dans la direction opposée où une légère couche de brume stagne à la surface du lac donnant un très bel effet également.


Petit déjeuner à 6 (finalement notre table familiale sert à quelque chose) avant de dire au revoir à Lele et Capucine qui partent eux à Mont Cook. Pour nous ce sera direction le Mt John pour avoir un point de vue imprenable sur le Lake Tekapo, le Lake Alexandrina et les plaines du Canterbury Country. La vue est juste superbe, et au fur et à mesure que le soleil monte dans le ciel, le Lake Tekapo prend une couleur de plus en plus turquoise ce qui en fait sa particularité.





Nous partons ensuite prendre un bon bain de soleil aux abords du Lake Alexandrina puis du Lake McGregor où nous décidons de manger.


Philippe et Clémence vaquent à leurs occupations tout en prenant le soleil alors que Julien et moi partons faire un petit plouf dans le lac. L'eau est gelée (à mon avis pas plus de 5 ou 6°C) mais ça fait un bien fou de se sentir moins sale (après tout de même 5jours sans douche, bouh que l'on est sale!!!). Tout va bien, car il ne fait pas froid dehors, voire même chaud jusqu'au moment où le seul nuage du ciel vient éclipser le soleil et bien sûr au même moment le vent se lève de manière soutenue. Le séchage se fera donc manuellement plutôt que naturellement et nous enfilons quelques épaisseurs pour ne pas choper la mort.

Nous aurions bien passer plus de temps à se prélasser au soleil mais le vent ayant contraint nos envies, nous prenons du coup la route direction la Banks Peninsula à 4h d'ici pour y passer la nuit. Nous arrivons sur place juste aux dernières lueurs du jour, du coup nous faisons l'impasse sur Akaroa et préférons aller nous poser directement au campground. Nous payons nos 12$/pers, et allons prendre possession des lieux. Le camping est quasi vide nous permettant d'avoir un grand espace à nous seuls.
On est censé prendre un petit apéro avant d'aller se doucher, au final l'apéro dure plusieurs heures (oui il ne fait pas si froid ce soir) en musique et en visionnant quelques uns des plus beaux clichés de Julien qui sont vraiment exceptionnels à mon goût. La faim se fait trop pressante, du coup nous partons cuisiner un bon plat de pâtes et du bacon pour tous dans la cuisine.
Etant donné qu'il fait vraiment beaucoup moins froid que cet derniers temps (environ 10°C ce soir), on part au bord de l'eau et Julien se dit que ça pourrait faire un bon cadre pour faire quelques tirages nocturnes. Je pars l'aider à récupérer son matériel (appareil, trépied, flash externe et son trépied, parapluie pour refléter la lumière du flash externe…) et revenons sur la plage. Mise en place du studio extérieur mais un problème se pose le vent se lève arrachant le parapluie (heureusement c'est l'instrument le moins cher de sa panoplie de photographe semi-pro) et faisant également tombé l'appareil en ayant tout juste eu le temps de faire 2 photos. La séance photo tourne donc court et la principale préoccupation est de savoir si l'appareil et surtout l'objectif n'a pas trop chargé. Après 45minutes de nettoyage délicat, il n'y a pas de rayures sur l'objectifs mais encore quelques grains de sable ce quine devrait pas poser trop de problème une fois que tout sera sec.

1h du mat, il est maintenant grand temps de rejoindre nos lits pour une bonne nuit.

Jeudi 21 Avril 2011: De Mont Cook à Lake Tekapo

On se lève sous un ciel bien chargé changeant de la veille et pourtant ils avaient annoncé une magnifique journée. On prend notre petit-déjeuner tranquillement à l'abri du cabanon et petit à petit les nuages se dissipent pour laisser place à un grand ciel bleu. PARFAIT.
Nous avons le choix de faire la rando la plus populaire du parc: la Hooker Valley ou bien en faire une beaucoup moins fréquentée le long de la langue glaciaire du Tasman Glacier. Vous l'aurez deviné on choisit la 2ème solution en espérant être de nouveau seul au monde. Mais avant d'arriver au départ de ce chemin il faut d'abord faire 8km sur une route non entretenue et passant par de nombreux couloirs d'avalanches. Etant donné que Clémence et Julien n'ont pas de 4*4, on entrepose tout notre bordel dans leur van et eux monte du coup sur notre lit.
Comme prévu, la route est défoncée et même en 4*4 quelques passages sont assez compliqués à négocier mais Big Daddy fait bien son boulot. Nous arrivons au bout de la route après plus d'une demi-heure pour seulement 8km.


On commence donc à marcher le long d'une crête offrant une vue plongeante sur le Tasman Lake (où nous étions hier, celui avec les icebergs) et la face terminale du Tasman Glacier qui est toute noire, ce qui nous fait presque oublier qu'il s'agit d'un glacier. 


Je dis presque car on entend le glacier avancer aux nombreux craquements qui nous accompagnent lors de notre avancée. Je vous assure que c'est impressionnant le bruit que cela fait surtout quand des pans de glace s'écroulent. On voit au loin le glacier passer de noir à blanc et on se dit que se serait sympa d'atteindre ce point mais plus on avance et plus on se dit que ce sera pas possible car ça paraît toujours aussi loin.



En même temps quand on sait que le glacier est le plus long de NZ (29kms) et que la langue noire fait presque 13kms, on se dit qu'on est loin de l'atteindre.
Pour essayer d'avoir une belle vue sur la partie haute du glacier, on essaie de monter un peu en altitude, mais même au sommet d'une falaise nous surplombant sur notre gauche, on arrive à observer que la partie basse de la partie blanche.
Après près de 2h, on se décide à abandonner notre avancée et à faire demi-tour. On fait part de notre passage sur le livre d'Or du petit refuge (3lits) et redescendons au 4*4.

Lors de la rando, nous étions un peu en amont de la limite glacier/lac et on se disait que ce serait cool de se rendre à ce point pour essayer de voir quelques pans de glace se fracasser dans le lac et donc former des icebergs. 


On roule donc pour redescendre à ce point, mais au moment où l'on s'arrête pour vérifier où nous en sommes, nous avons déjà dépasser ce point depuis 2 ou 3kms. Tant pis nous ne verrons pas la formations d'icebergs en direct.


Il est 15h, nous avons tous faim, du coup on décide de manger en bord de route au soleil dans un panorama absolument terrible.


16h, il est l'heure de prendre la route direction le Lake Tekapo à 100kilomètres de là. On arrive sur place vers 17h15, juste à temps pour profiter des derniers lueurs et comme d'habitude des belles couleurs de fin de journée. 




N'ayant pas envie de faire à manger ce soir (la faute à Julien qui n'a pas arrêté de parler de tartelette, raclette, reblochon, beaufort, et autre spécialités françaises…) on se décide à se payer un petit restaurant. 
Après avoir fait le tour des menus, notre choix se porte sur la Taverne de Tekapo qui est plus un pub qu'un restaurant mais au moins nous mangerons entourés de locaux et non des nombreux asiatiques présents dans ce lieu hyper touristique. Au moment de commander, Capucine notre ex-colloc, nous annonce qu'elle est elle aussi avec Lele (son copain italien) sur Lake Tekapo du coup on lui dit de nous rejoindre. On se prend tous une bière avant de commander notre repas du soir qui sera un bon morceau de boeuf pour nous faire récupérer les forces perdues lors e ces 2 derniers jours.
On discute forcément de nos différentes expériences de ces dernières semaines avant de se diriger vers le bord du lac pour trouver un endroit tranquille où dormir. On trouve l'endroit idéal sans même trop chercher et le tout carrément sur les rives du lacs de quoi nous offrir de belles opportunités photos pour demain matin. Julien lui avec son super matériel (je pense d'ailleurs à investir dans ce genre d'appareil très rapidement) n'attend pas demain matin et tire quelques clichés absolument magnifique malgré le fait que ce soit nuit noire.


J'ai oublier de préciser mais nous sommes dans la région où l'air est le plus clair de toute la NZ et donc où l'observation du ciel étoilé est la meilleure. Il s'agit d'ailleurs d'un des seuls endroit au monde où l'on peut observer des Aurores Australis qui sont l'équivalent des aurores boréales mais pour l'hémisphère sud. Malheureusement nous n'aurons pas la chance d'en voir mais Julien n'a pas besoin de ça pour avoir des photos juste magiques.

Nous finissons la soirée à boire une bière au bord du lac mais le froid nous fera rentrer dans nos véhicules respectifs assez rapidement.