Samedi 23 Avril 2011: Banks Peninsula (Akaroa) + Christchurch

Petite grasse matinée ce matin avec un réveil vers 9h30. En même temps nous ne ratons pas grand chose car il fait un temps pourri. On se dirige directement vers la douche que nous n'avions finalement même pas pris le temps de prendre hier soir. Bon Dieu que ça fait du bien une bonne douche chaude même si ça coûte 2$ pour seulement 4minutes. Une fois propres, petit-déjeuner copieux puis c'est l'heure de dire aurevoir à Clémence et Julien qui eux pas pressés par le temps préfèrent se prendre une petite journée à glandouiller.

Pour nous c'est donc direction Akaroa (en passant par la plupart des baies de la Péninsule notamment LeBons Bay), 






l'attraction principale de la Banks Peninsula, et surtout le passage obligatoire pour tout bon français car il s'agit de la seule ville de NZ ayant toujours des traces de la présence française avant que ces foutus anglais viennent mettre leur nez dans nos affaires. Pour que vous puissiez comprendre tout ceci, je vais vous faire un petit cours d'histoire sur la ville d'Akaroa. Vous êtes prêts??
C'est parti. 
La Banks Peninsula (où se trouve donc Akaroa) avait été découverte en 1770 par James Cook (qui pour résumer a découvert la plupart des îles du Pacifique et notamment la NZ et l'Australie) mais il croyait qu'il s'agissait d'une île non rattachée à la NZ. 68 ans plus tard en 1838 donc le chasseur de baleine Jean Langlois (originaire de Normandie) négocie le rachat de la Banks Peninsula (pour quedalle bien sûr) auprès de la tribu Maori propriétaire des lieux. Jean Langlois retourne en France et arrive à convaincre 63 autres normands à émigrer. Ils arrivent sur Akaroa le 18 Août 1840, 8 jours trop tard. Et oui pendant ce temps, les anglais qui ont entendu parler de cette tentative de la part des français ont eux été 8 jours plus rapide et ont donc planté le drapeau à la rose sur le sol d'Akaroa le 10 Août 1840. En gros, si les français étaient arrivés quelques semaines plus tôt, toute l'île du sud de la Nouvelle-Zélande aurait été française et non anglaise et l'histoire des Maoris aurait peut être été différente.



Voilà le petit cours d'histoire est terminé je reviens donc à mes aventures personnelles. A peine arrivés au abords de la ville il y a un monde fou. Pourquoi? Parce que la France plaît aux Kiwis oui c'est sûr mais surtout parce que c'est le week-end de Pâques. Nous traversons la ville pour essayer de trouver une place de parking et trouvons notre bonheur au bout du front de mer. Balade donc au bord de l'eau à regarder les menus et pour l'instant on ne se rend pas vraiment compte du passé français. On s'en enfin compte quand on voit le drapeau français flotté à plusieurs endroits et surtout en voyant que quelques noms de rues sont aussi en français. 



Le point d'orgue et quand on rencontre un descendant des premiers immigrants habillé en crieur de l'époque (l'équivalent de nos journaux actuels) et le tout dans une tunique Bleu Blanc Rouge sans oublier le drapeau. Je me dirige vers lui et lui demande si je peux prendre une photo et me dit oui seulement si je suis français. Ca tombe bien je le suis mais la discussion se fait en anglais car après plusieurs générations ils ont apparemment appris la langue de Shakespeare au dépends de la langue de Molière.


On continue notre tour du village et essayons de trouver une boulangerie française pour s'acheter un bon sandwich baguette mais après 30 bonnes minutes de recherches infructueuses, nous avons vraiment trop faim et choisissons le Fish & Chips en terrasse et au soleil qui fait son apparition.

Le ventre plein on prend la route du nord et faisons un passage obligé par Christchurch. 2 mois (quasi jour pour jour) après le terrible tremblement de terre du 22 Février ayant frappé la ville, elle est toujours sous protection militaire et tout le centre ville est totalement bloqué. On a vraiment l'impression de se retrouver dans une ville fantôme (qui pourtant est la 2ème plus grande ville après Auckland) et les bâtiments encore effondrés augmentent cette impression de ville morte et de désolation totale. 


On fini notre tour à pied en 30minutes et pour couronner le tout, au moment du coucher du soleil, les nuages prennent la couleur du sang comme pour nous rappeler le destin tragique de cette ville qui avait pourtant l'air si belle. Une des seules villes de NZ avec de beaux bâtiments anciens et une histoire contrairement à la plupart des autres villes.


Passage pour faire les courses et le plein et nous reprenons la route de nuit pour aller dormir à 20 kilomètres au nord et plus précisément à Amberley Beach. Nous trouvons l'endroit parfait hyper rapidement, le tout en bord de mer, quasiment les roues sur la plage. Nous allons donc passer la nuit bercés par les vagues.

2 commentaires:

  1. Super article encore :)

    Putain dire qu'on aurait pu avoir un bout de terre de ce paradis ! On était nul en course de bateau à l'époque ^^

    Biz à toi ! Profites bien !

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  2. Merci pour le com Nico.
    Comme tu dis on était des brêles en voile et surtout putain de rosbeefs

    Profites un max toi aussi dans ton nouveau trip

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