Ce matin dans ce village coincée dans une vallée glaciale au bord de la rivière et ouverte à tout vent, le lever du jour est tout simplement splendide. je pense qu'il n'y a pas de mot pour décrire.
Mais il fait tellement froid que prendre des photos relève de la folie car en tout juste 5 minutes je suis pas loin de l'onglet (en exagérant à peine). Je rentre donc me mettre au chaud et me réchauffer avec un bon chocolat chaud et des crêpes. Hummm!!!.
On commence la journée par monter a colline entre Pheriche et Dingboche. Du sommet de cette colline donc, on a d'un côté Pheriche, et de l'autre Dingboche. John ne se sent pas terrible donc préfère faire route directe avec Baubyn vers notre destination finale de la journée Doughla à tout juste 2h de marche mais nous ne pouvons aller plus loin à cause de l'acclimatation. Pour ma part je me sens en hyper forme et Baubyn m'indique que si je continue à grimper je vais pouvoir voir un lac à la base de l'Ama Dablam. Aussitôt dit mais pas aussitôt fait car ça grimpe sévère, certainement les pentes les plus raides que j'ai à gravir jusqu'à présent.
J'arrive au sommet tout de même à 5083m d'altitude (mon premier 5000m après mon premier 4000m hier) le 1er après avoir dépassé une bonne 30aine de trekkers, et je dois vous avouer que ça vaut franchement le coup, la vue est juste sublime. D'un côté la vallée de Dingboche avec l'Ama Dablam et son lac en toile de fond, et de l'autre la vallée de Pheriche et Doughla où je me rend avec un superbe lac glaciaire dans le fond.
Je profite de la beauté du paysage qui m'entoure de longues minute, le temps de récupérer également car à 5000m d'altitude je peux vous dire qu'on commence sérieusement à ressentir le manque d'oxygène et le moindre effort n'est pas supplice mais il faut plus de temps pour récupérer. Malgré tout tout va bien, toujours pas de mal d'altitude.
Je suis censé redescendre sur Pheriche pour ensuite remonter vers Doughla, ce qui ne m'enchante guère sachant que j'ai quand même pris 800mètres de dénivelé positif, disons que je ne suis pas vraiment motivé à les redescendre pour m'en taper 400 de plus. Je décide du coup de couper à travers champ et je me rends compte après 10minutes que ce n'est pas forcément très prudent, car la pente est raide et le terrain assez irrégulier mais ce coupage à flanc va me permettre de gagner presque 2h de marche et donc beaucoup d'énergie. Je suis seul au milieu de 100aine d'Edelweiss (mes 1ères là aussi) et heureux comme un cabri en montagne.
J'arrive à ma destination finale vers 12h, soit tout juste 30minutes après John et Baubyn. Aussitôt assis pour prendre mon déjeuner, un méchant mal de crâne me prend, du coup c'est aspirine, beaucoup d'eau et d'ail (remède local contre le mal d'altitude) et ça passe en 2h.
On passe la soirée en compagnie de Suzanne, Charles Parker, Dencie (3 américains) et un suédois dont j'ai oublié le nom à discuter d'énormément de choses, et on pense continuer notre route plus ou moins ensemble.
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