Samedi 24 Novembre 2012: Que de chance mais que de chance


Après une bonne nuit récupératrice après ce trajet assez long de la veille, il fait beau et bien meilleur qu'à Kathmandu, du coup après un énorme petit-déjeuner, on décide avec Alex de louer des vélos pour nous rendre dans le vieux Pokhara à 4 ou 5 kilomètres du nouveau Pokhara, qui a été construit plus ou moins exclusivement pour les touristes, au bord du lac où s'enchaîne des dizaines et dizaines de restaurants, hôtels et magasins de souvenirs. Mais avant d'embarquer sur nos montures, on réserve notre vol en parapente pour demain matin. Oui Pokhara est surtout célèbre (et ce au niveau mondial) pour ses conditions de vol quasi parfaite durant tout l'hiver avec des courants d'air chaud continu et un ciel généralement bien découvert. Après avoir comparé tarif et compétence de 4 ou 5 organisations, on choisi Frontiers où l'on négocie le prix à 5500Roupies soit tout juste 50€ pour 30minutes de vol.

Voilà, une fois ça réglé, on embarque donc sur nos vélos direction la vieille ville. Bien sûr malgré notre carte de notre Lonely Planet, on ne trouve pas notre chemin et même en demandant plusieurs fois ce n'est pas si facile. Après 45minutes à rouler, on trouve enfin l'endroit; ou tout du moins on pense être dans la bonne direction, ce qui se confirme en demandant à une locale. Mais en demandant, on croise un cortège de locaux portant une sorte de cercueil totalement fleuri se dirigeant vers la rivière. 


On continue notre chemin sans vraiment prêter attention, mais quelques dizaines de mètres plus loin, je jette un coup d'oeil vers la rivière en contrebas, et je remarque des milliers de personnes toutes plus colorées les unes que les autres.
On se consulte avec Alex, et bien sûr on décide de faire demi-tour et de nous rendre au bord de l'eau nous aussi. On pose notre vélo, et nous mêlons à la foule. Facilement 2 ou 3000personnes sont là, au bord de la rivière, avec de nombreux hommes saints. On se demande bien pourquoi il y a autant de monde, mais mes tentatives d'en savoir plus sont presque inutiles car personnes ne parle anglais mis à part 2 jeunes filles, qui parlent quelques mots, et qui me disent qu'il s'agit d'un des plus gros festival de la ville, vénérant les défunts, et les jetant leurs corps à la rivière sur des embarcations "flottantes" un peu comme la ville sacrée de Varanasi en Inde. 




Malgré que ce rituel paraisse glauque et triste, et bien détrompez vous, pour les hindous c'est un prétexte pour célébrer et tout le monde rigole, danse, chante et l'ambiance est géniale et très colorée comme vous pouvez le remarquer.
L'ambiance est d'autant plus géniale car nous sommes bien sûr les 2 seuls blancs au milieu de cette foule d'hindous, m'invitant même à danser avec eux le tout pris en vidéo par un local qui n'avait jamais eu d'appareil photo dans ses mains. D'ailleurs beaucoup paraissaient intéressés par notre présence (plus par la mienne que par celle d'Alex d'ailleurs qui bizarrement passe presque inaperçu peut être un peu moins extraverti que moi et moins d'expériences avec ces peuples vu qu'il démarre son trip) mais surtout par mon appareil photo. En gros, j'ai été le photographe officiel de la journée, et tout le monde voulait que je les prenne en photo. Pas 1, pas 2 mais des dizaines de fois chacun ce qui me permet d'avoir des portraits de toute beauté et le tout avec des sourires francs et larges.















Vers 14h30, la faim nous tiraillant l'estomac, on quitte finalement les lieux nous rendant compte que nous avons été extrêmement chanceux d'assister à ce festival aujourd'hui. On s'arrête dans un boui-boui local manger quelques motos frais et des mandarines avant de faire chemin inverse pour rejoindre Pokhara version touriste, le sourire aux lèvres.

Une bonne douche, un bon repas et au lit.

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