Mercredi 26 Octobre 2011: See you later NZ, Welkam Vanuatu

Et voilà je quitte les nuages et la fraîcheur d'Auckland pour arriver 3heures plus tard dans la chaleur moite de Port-Vila la capitale du Vanuatu sur l'île d'Efaté.

Pour planter le décor je vais vous faire un petit descriptif historique et culturel du Vanuatu.

Le Vanuatu est en fait un archipel composé de 82îles (pour la plupart non habitées car trop hostiles), toutes plus riches les unes que les autres culturellement parlant. Juste à titre d'exemple, il existe plus de 120languages différent (je dis bien langages et non dialectes) qui en fait le pays le plus riche au monde au niveau linguistique. Malgré tout la plupart de Ni-Vans (nom donné aux locaux au nombre de 210000) parlent le Bislama (prononcé Bichlama qui est un mix de français et d'anglais), l'anglais et le français. Ceci est tout simplement dû au fait que les anglais et les français se sont disputés pendant de longues années l'appartenance du Vanuatu en tant que colonie (qui s'appelait d'ailleurs à l'époques les Nouvelles Hébrides) jusqu'à que le pays acquière l'indépendance dans les années 60. D'ailleurs la plupart des familles envoient la moitié de leurs enfants en école Anglo-saxonne et l'autre moitié en école Française.

Voilà ce fût un bref descriptif pour planter le décor mais si vous savez en savoir plus il vous suffit de vous rendre sur Wikipédia et taper Vanuatu et vous trouverez beaucoup un descriptif beaucoup plus complet.

Maintenant revenons à nos moutons c'est à dire mon arrivée. Le vol s'est très bien passé (avec la compagnie locale Air Vanuatu) pendant lequel j'ai eu droit à ma première Tusker (bière locale) en survolant les magnifiques côtes  et les récifs coralliens de l'île d'Efaté.



En sortant de l'avion, la température au sol est d'au moins 30°C et pas mal humide (étant donné que l'on ne va pas tarder à rentrer dans la saison des pluies). Le passage à l'immigration me prendra près d'une heure (car 2 avions sont arrivés l'un après l'autre et il n'y avait que 2 postes ouverts) mais l'attente ne fût pas trop désagréable car un groupe local était là pour accueillir les nouveaux arrivants.


Aussitôt sorti de l'aéroport les taxis locaux essaient de m'alpaguer pour m'amener en ville pour 1000Vt (soit 9€) alors que je sais que si je prends un mini-bus cela me coutera que 150Vt (soit 1,3€). J'en trouve un en moins de 2minutes et fait tout le tour de la ville pour m'amener là où je lui ai demandé c'est à dire le Nambawan café qui est tenu par mon hôte en Couchsurfing.


Une fois sur place je demande un bon Coca frais et un téléphone à un policier local pour appeler mon hôte. Il est chez lui du coup il m'explique comment s'y rendre et 20minutes plus tard j'y suis.
Mon hôte donc s'appelle Ivan, originaire d'Australie et vit ici depuis 7ans maintenant. La maison est bien pleine en ce moment du coup je dormirai sur le canapé mais en même temps c'est le concept de Couchsurfing étant donné que Couch signifie Canapé.

On discute un peu et vers 18h, après le coucher du soleil je pars avec lui et Dan (un de ses collocs Kiwis) boire mes premiers Shell de Kava dans un des nombreux Nakamal de la ville.



Le kava est une boisson à base de racine de la plante du même nom qui a la couleur, l'odeur et le goût de la terre (donc dégueulasse en gros) mais qui est une coutume encrée depuis des centenaires au Vanuatu. En gros, tous les locaux boivent 2 ou 3 Shell (Shell = tasse locale c'est à dire des moitié de noix de coco) pour se détendre après le boulot (pour ceux qui bossent). Le kava, connu depuis plusieurs siècles par les îliens, est en fait la racine du poivrier sauvage qui ne pousse qu'au Vanuatu et dans quelques îles avoisinantes. Le partager est un signe d'amitié, d'ailleurs un proverbe dit : « On ne peut tuer tout de suite quelqu'un avec qui on vient de boire le kava ».
Dans sa forme traditionnelle, le kava est préparé à partir du rhizome qui est mâché puis recraché sur une feuille de bananier. Laissé quelques heures au soleil, la pâte obtenue est ensuite filtrée avec un peu d'eau.Une préparation modernisée a été popularisée par les « kava bars » aussi appelés « nakamal », terme désignant à l'origine une case tribale, où se retrouvent les hommes vers 17 h 00 pour consommer le Kava. Dans cette préparation, le rhizome du kava est mis à sécher puis réduit en poudre et conditionnée. Trempé dans de l'eau, le mélange est passé dans un mixeur, puis filtré. La pulpe dans le filtre est alors pressée puis retrempée plusieurs fois, avant d'être retirée.
Pour ma première expérience je peux vous dire que ça m'a bien détruit au point où je m'endormait sur la chaise. Assez bizarre comme sensation mais après 2 ou 3heures je n'en ressentais plus les effets.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire