Dimanche 13 Mars 2011: Mont Taranaki Summit + Waiinu Beach

Comme prévu, nous nous levons en même temps que le soleil et sans le moindre nuage à l'horizon ce qui annonce une journée magnifique. 


On prend un bon petit-déjeuner, préparons nos sacs avec 3L d'eau chacun et des vêtement chauds et anti-pluie (on ne sait jamais vu que nous sommes en montagnes et très proche de la mer du coup la météo change très vite) que nous espérons ne pas utiliser. Du coup nous partons chacun chargé avec à peu près 7 ou 8kgs de quoi nous donner un avant-goût de nos futures randonnées de plusieurs jours dans l'île du sud quand nous aurons entre 15 et 20kgs sur le dos.

Nous démarrons la rando à 8h. Au programme du jour donc, l'ascension du Mont Taranaki (Désolé j'avais oublié de dire que ce volcan fait parti du Egmont National Park). 1600mètres de dénivelé positif (et donc 1600 négatif) en seulement 7kms de grimpe. En gros de la pure grimpette. Cette rando est apparemment une des plus courues de NZ mais aussi la plus dure.
Nous partons donc de 930m d'altitude pour arriver à 2518m.

La première partie de la rando, jusqu'au Tahurangi Logde annonce déjà la couleur avec des pentes raides mais sur un chemin praticable en 4*4 donc moyennement agréable mais au moins on ne glisse pas. Nous mettons 1h pour arriver à ce lodge qui bénéficie d'une magnifique vue à la fois sur le sommet mais aussi sur toute la vallée et même la mer de Tasmanie et notamment New Plymouth où nous étions hier. 


Nous reprenons quelques forces et Philippe passe en mode short (j'y étais déjà depuis le début) pour rentrer dans le vrai de la grimpette. 
Nous passons d'abord un éboulis de pierres, pour enchaîner sur des escaliers hyper casse-pattes (où nous faisons d'ailleurs une pause pour profiter du panorama) pour enfin commencer la grimpette pure et dure sur la pierre volcanique. A ce moment là nous passons d'un paysage verdoyant et luxuriant à un paysage lunaire. Malheureusement pour nous des nuages gris menaçant arrivent à toute vitesse de la vallée en provenance de la mer de Tasmanie et en moins de 10 minutes nous ne voyons même plus le sommet et le paysage change radicalement passant de vert et bleu à tout gris au fur et à mesure que l'on avance dans l'ascension.



Ce n'est pas grave on continuer à grimper et on verra bien au sommet si l'on aura quelques éclaircies. Cette fois-ci ces foutues nuages gris ne m'arrêterons pas au beau milieu de l'ascension comme ils avaient pu le faire à Cradle Mountain en Tasmanie l'année dernière. L'ascension est vraiment compliquée car le sol est hyper meuble et se dérobe sous nos pas et étant donné que les pentes sont raides, on avance de 2 pas pour reculer d'1 quand ce n'est pas l'inverse. Les mollets commencent à piquer, puis les cuisses puis le hanche à Philippe et bien sûr nous avons tous les 2 droits à de belles ampoules (quelle bonne idée de commencer par une telle rando avec des chaussures neuves) que nous ne sentons même pas tellement l'effort est intense. 
A un moment donné Philippe est près de la rupture mais nous ne sommes plus trop loin du sommet donc il s'accroche.

Plus on s'approche du sommet et moins on y voit. On se retrouve au beau milieu d'une bonne purée de pois. Heureusement pour nous il ne pleut pas mais des rafales de vent ne nous font pas regretter les affaires chaudes que nous trimballons dans les sacs.
Juste avant d'arriver au sommet, nous avons même un passage d'environ 500m sur la neige, avant d'entamer la dernière portion difficile (en même temps toute l'ascension est difficile) pour enfin atteindre le sommet.


Nous touchons à notre but après 3h d'efforts et aussitôt arrivés en haut, nous repassons en mode pantalons, vestes et même bonnets et gants. 


On est passé de presque 30°C au soleil sur les 1ères pentes à tout juste 5°C au sommet avec de bonnes rafales de vent. On décide d'attendre un peu voir si quelques éclaircies feront une apparition mais après 1heure d'attente, nous renonçons finalement et redescendons vers la vallée.
La descente est parfois périlleuse mais tout de même beaucoup plus facile à négocier que la montée avec des passages en courant sur la scorie (pierre volcanique réduite en poudre très fine). Bien sûr ce n'est pas forcément conseillé de courir sur ces pentes, mais pour des personnes qui n'ont pas peur de la pente et qui ont un équilibre assez bon (nous sommes tous les 2 des Pyrénées donc des skieurs ou snowboarders) cela reste envisageable. Malgré tout nous glissons et dérapons plusieurs fois et un de mes dérapages non contrôlé me vaut un beau bleu sur la fesse droite et une belle griffure sur le haut de la cuisse gauche. Rien de grave d'autant plus que c'était fun et que du coup nous avons gagné pas mal de temps ce qui va nous permettre d'avancer un peu plus sur notre itinéraire de ce soir.

Nous sommes de retour sur la parking (sous un beau soleil mais le sommet est toujours dans les nuages) vers 14h, soit 6h après notre départ (avec une attente d'1heure au sommet) alors que la randonnée est prévue en minimum 8h. Nous avons donc eu un bon rythme mais en même temps on s'en doutait un peu vu le nombre de groupe que nous avons doublé en montée et en descente.

Petite toilette dans les WC handicapés car nous avons quand même pas mal transpirés, petite collation et nous prenons la route direction la côte où nous comptons passer la nuit. Je repère sur notre carte une plage qui me parle: Waiinu Beach et nous tombons sur un campgroung gratuit (avec toilettes, douches froide extérieure mais douche quand même et table de camping) au bord d'une belle plage de sable noir. 


Etant donné que le soleil rayonne on part se balader 45minutes sur la plage et j'en profite pour marcher tout le long les pieds dans l'eau ce qui fait un bien fou après avoir marcher 6heures dans les gaudasses de rando. Le top du top c'est que depuis cette plage nous apercevons la silhouette des montagnes des Malborough Sounds dans l'île du sud.



De retour au campground c'est l'heure de la douche et malgré qu'elle soit gelée, elle est salvatrice pour moi et me redonne pas mal d'énergie. Pour Philippe, c'est une autre histoire. Le monsieur est frileux du coup ce sera du rapide et il a tout juste apprécié. Petite nature va.

Traitement des photos de la journée, puis préparation du repas (ce soir ce sera noodles, et oui on ne peut pas faire des festins tous les jours) et fin de soirée avec 2 jeunes surfeurs allemands qui voyagent depuis déjà 2 mois et qui nous donnent quelques bons tuyaux pour notre futur trip dans l'île du sud.

3 commentaires:

  1. .. whaouuuu , impressionnant en effet le changement de climat et de paysage !!
    J'ai le sentiment que ce TRIP te réserve beaucoup de surprises ! Ca, c'est du dépaysement !!!

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  2. Superbe !! Par contre sur la derniere foto de toi sur la plage ! tu ressemble vraimant a un GAY !!
    Allez c pas grave !!! :)

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  3. ouahouuuuu..nous on avait brouillard dc pas vu grd chose de taranaki et bien contente de le vivre par ton ecrit..moins fatiguant loool. ca devait etre super ce changement radical soleil a la neige!!

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