Dimanche 3 Octobre 2010: Le Grand Sud

Après une bonne nuit chez Denis et Edmonde, je repars ce matin direction le Grand Sud. Je passe donc par Mont-Dore puis Plum, avant d'emprunter la route de "Montagne" direction Prony. Le temps est mitigé mais au moins les nuages ne sont pas trop gris. La route reliant Plum à Prony est superbement contrastée avec des nuances de bleu, de verts et de rouge. Je m'arrête plusieurs fois sur la route pour prendre quelques photos et profiter du soleil quand il veut bien sortir. 



J'arrive sur l'aire d'observation de la Baie de Prony qui est vraiment très jolie. 


Je descends voir de plus près avant d'aller faire un tour rapide dans l'ancien village pénitencier de Prony. C'est pas bien grand mais mignon comme tout avec plein de petits baraquements en tôle longés par un joli petit ruisseau.

Je reprends la route maintenant direction Port-Boisé, qui est un petit village superbe et qui porte bien son nom, car la végétation est dense et très proche de l'eau. Les nuages se sont évaporés, et le soleil prend place pour mon grand bonheur. Je pique-nique et prend mon matos de plongée pour aller faire un petit tour à l'eau qui me paraissait superbe depuis les hauteurs mais une fois au bord de l'eau, je n'y mettrai finalement pas les pieds.

Je reprends donc la route direction Goro. La route surplombe la mer et à un moment donné le panorama est tellement exceptionnel que je m'arrête une 10aine de minutes à profiter du paysage (Terre rouge, arbres bien verts et une eau avec plusieurs nuances de bleu dû au récif de corail).


Je continue la route qui descend jusqu'au rivage et me dit que je piquerai bien une petite tête dans cet endroit rêvé, mais une fois au bord de l'eau je me rends compte que la barrière de corail est bien trop loin du bord alors qu'elle paraissait toute proche vue d'en haut. Encore une fois ce n'est pas grave et je continue ma route jusqu'à la Cascade de Wadiana. 2 photos et je repars jusqu'au Gîte Iya où je passe la nuit. J'installe mon campement et me met à l'eau car un récif tombant est tout tout proche du rivage.


J'arrive donc très vite au niveau du tombant qui est superbe mais je ne vais pas l'apprécier longtemps car je me rends compte que le courant est super super fort. C'est marée descendante et le courant me tire vers le large. Je nage donc comme un fou pour essayer de me rapprocher du platier et après m'être épuisé plusieurs minutes pensant que je n'y arriverai pas, je m'accroche à la première pierre qui me tombe sous la main. Heureusement le platier est de la pierre et non du corail qui aurait cédé en m'accrochant. Je reste donc accroché à la pierre le temps de récupérer du souffle et attend une grosse vague (car en plus il y a pas mal de houle) pour me ramener vers le bord. Je gagne 2 mètres grâce aux vagues mais en reperds 1 à cause du courant. Je met donc plusieurs minutes à rejoindre le rivage et ce bien fatigué alors que je n'ai passé que 10 minutes à l'eau. C'est à ce moment là qu'on se dit que même un bon nageur peut très rapidement se noyer s'il perd son sang froid et je crois que j'ai réussi à garder le mien ce qui m'a permis de ne pas trop m'épuiser au final.

Je rentre sur la plage, content de reposer les pieds sur la terre ferme et conscient pour la première fois que ça peut aller très vite. J'en discute avec la seule occupante du camping (Armelle une navigatrice en repos) qui n'a pas voulu se mettre à l'eau toute seule même si elle adore la plongée aussi, et je lui dit qu'elle a vraiment bien fait. Le soir nous partons manger un bout tous les 2 chez une locale qui tient un magasin d'alimentation et qui fait table d'hôte. Elle nous prépare un bon plat de crevettes accompagnées de riz et d'un bon verre de vin rouge. Elle nous accompagne même à boire le vin avec 3 autres locales. Nous discutons pas mal notamment de ma péripétie de l'après-midi, et elles m'apprennent que la plage est censée être interdite à la baignade (mais il n'y avait aucun panneau l'indiquant sur place), car 3 militaires s'y sont noyés en l'espace de 2 mois il y a plusieurs années de ça. Nous trouvons donc un peu fou qu'il n'y ait aucun panneaux indiquant la dangerosité des lieux. 

20h, nous rentrons au camping, nous regardons ses photos sous-marines, car en étant navigatrice elle a eu la chance de plonger un peu partout autour de la Nouvelle-Calédonie..

J'espère qu'il ne pleuvra pas cette nuit pour ne pas prendre l'eau.

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