Samedi 2 Octobre 2010: Une nuit de merde mais une matinée inoubliable

Comme vous devez vous souvenir, je dors depuis une semaine dans une tente cassée. Jusqu'à présent cela ne m'avais pas vraiment pause de problèmes, par contre cette nuit ce fût différent. Vers 3h du mat, je me réveille à cause de goutte tombant sur mon front. Il pleut grave dehors et je vois que la tente prend l'eau et qu'il y a déjà un bon litre d'eau à l'intérieur. Je récupère donc le matelas, le coussin et le duvet et pars finir la nuit dans la voiture. Je peux vous dire que dormir dans une Twingo n'est pas évident du tout même pour un petit gabarit comme moi. Heureusement je m'étais couché tôt hier soir (20h30 car rien d'autre à faire) du coup j'ai quand même réussi à dormir 7h avant de me réfuter dans la voiture.

Je me lève vers 6h30 sous un ciel encore bien gris. Je prends mon temps ce matin, discute un peu avec 2-3 voisins et m'apprête à aller plonger à la recherche de Charlie le Dugong. Mais avant ça, je démonte la tente et la met à sécher (environ 2Litres d'eau ce matin à l'intérieur) ce qui devrait aller vite car il y a pas mal de vent. 

Je me décide à plonger au même moment que 3 autres jeunes vers 8h30. Nous commençons par le platier sur le côté gauche de la plage. On s'éloigne pas mal du bord en longeant le récif (qui est d'ailleurs superbe, un des plus beaux que j'ai vu avec mes premières Gorgones= corail rouge) et le tout à contre courant. 





Après une grosse demi-heure, nous sommes déjà bien loin de la plage et toujours pas de Charlie. Je rentre vers la plage, et sors de l'eau pour rejoindre le récif de l'autre côté de la plage, et là un des 3 jeunes de ce matin qui est resté à l'eau m'appelle pour le rejoindre. Il est à une 40aine de mètres du bord sur les fonds sablonneux. Je me demande pourquoi il m'appelle et comprend assez vite que c'est pour Charlie.

Voilà donc le bestiaux. Un beau bébé de 2m50 et pesant certainement entre 300 et 400kgs. Il est tout doux et demande même les caresses. On se retrouve à un moment donné à 5 plongeurs autour de lui, mais ce n'est pas pour autant qu'il se barre, bien au contraire il passe entre nous et nous observe tout autant que ce que nous l'observons.




Je passe au final une heure à nager à ses côtés et je peux vous dire que ce moment restera graver dans ma mémoire à jamais. Au moment de le quitter, je lui dit aurevoir et me dirige vers la plage mais ce couillon me suit jusqu'à 2mètres du bord (il y a tout juste assez d'eau pour le recouvrir). Je joue donc avec lui quelques minutes supplémentaires avant de le quitter définitivement.


Je rentre au campement heureux comme un gamin et me dit que j'ai eu énormément de chance de pouvoir vivre un truc pareil, sachant que le Dugong est quand même une espèce en voie d'extinction.

Je plie bagage (ma tente est sèche) et me dirige vers Nouméa, où je vais passer la nuit dans un vrai lit ce soir avant de reprendre la route vers le Sud-Ouest demain.

2 commentaires:

  1. on t'a dit que c'était "une sirène à bourrelets"....

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  2. oui, ce doit être un moment magique ............

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